1. Je dois d'abord vous dire que dans 60% des cas, vous avez du mal à me suivre parce que j'emploie des phrases "boulevard".
J'aime utiliser ces longues phrases pour exprimer des choses qui sont pourtant assez simples à articuler et surtout, à comprendre.

2. Du coup, vous somnolez. Je dirais même que, grâce à moi, les fois où vous m'écoutez, je remplace votre consommation quotidienne de somnifères.

3. C'est rare que vous m'écoutiez. Par contre, à chaque fois que vous m'écoutez, vous avez cette profonde sensation de vouloir bafer, voire salir intensément la personne qui me lit.

4. Comme on est dans la confidence, avouons-nous-le : votre état juste avant qu'on me lise, s'apparente à celui dans lequel vous êtes quand vous jouez à la loterie : vous savez que vous avez moins de 1% de chance de gagner mais vous décidez tout de même de perdre votre temps et votre argent "au cas où".
La seule différence est que si vous jouez à la loterie, vous avez au moins une chance de gagner.

5. Je suis retransmis sur toutes les chaînes nationales.

Et celles et ceux qui m'ont écrit ont bien pris le soin de noyer le poisson dans un contexte hors-sol : celui du romantisme littéraire et des figures de style, alors que vous attendiez tous une once de réalisme.

Et qu'on vous parle sans détournements.
Surtout après la frustration et/ou la fatigue que vous a fait endurer votre boulot ce jour-là.

Qui suis-je ?


*4 Mars 2024