Lafoda couverture
Le Général de l'armée de l'air des USA défend l'hypothèse d'une guerre entre les USA et la Chine en 2025 : nouveau Nostradamus éclairé par les sciences de la gestion du risque ?
Il lui rend la note officielle qu'il avait reçu et lui dit qu'il ne pouvait pas dire une chose pareille durant sa conférence de presse prévue le lendemain.
Qu'en tant que Général de l'armée de l'air, ces propos-mêmes pourraient augmenter drastiquement les tensions déjà existantes entre eux et la Chine.
Et qu'il était, à part ça, sceptique quant à la propre hypothèse avancée : sur quels critères tout cela reposait ?
Le ministre de La Défense lui prend la note en question de ses mains, la lit superficiellement, puis d'un sourire large et forcé, lui demande comment il allait.
Que ça faisait longtemps qu'ils ne s'étaient pas croisés et sans même lui laisser le temps de répondre, lui dit :

- Comme tu le sais, nous vivons des temps graves. Il faut qu'on se protège. La Chine nous menace. Il n'y a qu'à voir la guerre commerciale qu'elle nous impose !


Le Général lui dit qu'il comprenait mais que cette note n'allait pas arranger les choses pour eux.
Au contraire.
Surtout d'un point de vue stratégique et militaire.
Le ministre de La Défense lui dit qu'avec tout le respect qu'il avait envers lui, qu'il était avant tout, un militaire, un soldat et qu'il devait suivre les ordres et de continuer :
- Je prends note de tes réticences qui sont, dans un sens, totalement fondées. Et je les transmettrai à qui de droit pour qu'on y jète un coup d'oeil plus averti.
Après tout, c'est toi le Général, c'est toi le stratège.
- "À qui de droit", c'est à dire ?
- Le cabinet du président.
Le Général le remercia mais lui rappela que sa conférence de presse se tiendra demain et qu'avant que le président reçoive ses observations, au moins une semaine se serait passée.
Le ministre le regarda et d'un ton ironique lui dit :
- Qu'est-ce que tu veux ... c'est ça la bureaucratie ! Tu imagines si on pouvait parler au président quand on le voulait ?
Le Général lui dit qu'en vérité, il aimerait bien voir le président. Que cette note était trop "grave".
Le ministre le fixa, un sourire en coin et lui demanda :

- Tu veux voir le président ?
- Oui.
- Très bien. Ne bouge pas.


Le ministre se lève de sa chaise, ouvre une porte se trouvant derrière son bureau et y disparu.
Cinq minutes plus tard, le ministre revint suivi de la porte-parole du président.
Elle s'assoit derrière le bureau du ministre qui lui, était parti se servir un verre et se tenait debout derrière elle.
- Bonjour mon Général, comment allez-vous ? Monsieur le ministre de La Défense m'a fait part de vos réticences par rapport à la note.
En quoi puis-je vous assister ? Avez-vous besoin de plus d'informations ?
Le Général lui répète le côté néfaste de cette note et des dégâts potentiels en conséquence.
- Vous savez bien que nous travaillons dur et qu'aucune décision n'est prise à la légère. Savez-vous combien d'experts, d'ailleurs beaucoup provenant de votre département, ont travaillé sur cette note ?
Et bien laissez-moi vous dire qu'il y en a beaucoup.
Le Général lui expliqua qu'il ne remettait absolument pas en question l'expertise que contenait cette note mais qu'il fallait peut-être la garder en interne et de trouver une stratégie adéquate.
- Vous voulez vraiment voir le président ?
- ... oui ?
Elle se leva et disparu de derrière la porte comme l'avait fait le ministre qui là, le regardait avec un certain air de pitié.
Dix minutes plus tard, la porte-parole du président revint, suivi du président qui alla directement serrer la main du Général et s'assit ensuite derrière le bureau du ministre qui se tenait toujours debout avec son verre et qui tendit un autre verre à la porte-parole.
- Comment vous allez mon Général ? Comment va votre femme ? Et vos enfants ? J'imagine qu'ils ont bien grandi. Ça fait tellement longtemps qu'on ne s'est pas vu ! Il faudrait d'ailleurs qu'on se voit plus souvent.
Le président se retourne vers sa porte-parole et d'un signe de main, fit mine qu'elle prenne en note ce qu'il venait de dire.
- Deux, mon Général. Deux ans. On a deux ans pour repousser les chinois et gagner la guerre d'influence. Si on est les premiers à anticiper une guerre physique, on est aussi les premiers à prévenir de cette guerre que l'on ne veut pas. Et si guerre il y a, nous seront vu comme ceux qui ne l'avaient pas voulu avant-même qu'elle n'éclate.
Et soit dit en passant, nous aurions montré notre capacité inégalée à prévoir les risques.
Le Général lui signifia qu'il comprenait mais qu'il voulait savoir sur quelles bases cette note se basait. Et surtout, pourquoi la rendre publique demain.

- "Pourquoi, pourquoi, pourquoi" ... - répondit agacé le président d'un sourire nerveux.

J'ai envi de vous répondre "pourquoi pas !" - il rigola, se retourna et signifia encore une fois à sa porte-parole de prendre en note ce qu'il disait.
Ce qu'elle n'avait pas encore fait mais lui cligna de l'oeil tout en buvant une gorgée de son verre.
- Plus sérieusement, "les bases" ... comprenez que si je les connaissais en profondeur, il n'y aurait plus besoin d'experts. Seule une personne, le président, aurait la capacité d'analyser et de décider de tout. Cet être n'existe pas actuellement.
Je fais donc confiance à notre panel d'experts qui font partie des meilleurs au monde dans leur domaine respectif.
Vous comprenez ?
Le Général confirma qu'il avait comprit mais lui demanda encore une fois pourquoi rendre cette note publique.
- Je comprends ... mais vous êtes bien Général, n'est-ce pas ?
- C'est bien ça.
- Et vous avez beaucoup d'étoiles sur votre uniforme. Vous êtes une figure fondamentale de notre démocratie. D'ailleurs, je comptais vous décerner une nouvelle étoile dans un mois.
Félicitations !
Mais en tant que Général, vous devez suivre les ordres. Ce qui est clairement compliqué.
Mais justement, vous faîtes partie d'un rouage qui est le fruit de plusieurs millénaires.
Comme nous tous d'ailleurs.
Il vous faut vraiment rendre cette note publique demain.
Le Général le remercia par rapport à sa future médaille mais continua à exprimer son scepticisme quant à rendre publique cette information.
Le président baissa sa tête et soupira d'agacement. Il le regarda et lui demanda de ne pas bouger.
Il se retourna vers le ministre de La Défense et lui demanda de lui servir aussi un verre.
Le président se leva et disparu de derrière la même porte qu'avaient emprunté son ministre et sa porte-parole.
Ceux-ci continuaient à regarder le Général avec ce même air de pitié.
Quinze minutes plus tard, le président réapparut, prit le verre qu'on lui tendait et resta debout en silence.
Quarante-cinq minutes plus tard, un homme, qui devait avoir la cinquantaine, entra par la même porte, posa sa serviette sur le bureau, sortit un cahier et un stylo, fixa le Général et lui demanda :
- Alors, c'est quoi le problème ?
- Qui êtes-vous ? - demanda le Général.
- Ça n'a aucune importance. Combien voulez-vous ?
- ... pourquoi demanderai-je de l'argent ?
- Alors pourquoi ne suivez-vous pas les ordres de votre président ?
Ne comprenant pas qui était cet individu qui semblait avoir plus de pouvoir que son président, le Général pris son chapeau militaire, pris sa serviette et se leva.
- Dès demain matin, vous recevrez ma lettre de démission sur votre bureau. - lança le Général d'un ton sec à son président.
L'homme à la cinquantaine se retourna vers le président et lui dit :

- Il a été bercé trop prêt du mur ou quoi ? C'est de naissance ?


- Qu'est-ce que vous avez dit ? - lança froidement le Général.
- Rien, rien, juste pose tes fesses sur ta chaise.
On n'a pas fini de parler. C'est la moindre des choses.
Tu sais pourquoi ?
Parce que j'étais avec ma fille et j'étais en train de lui préparer le petit-déjeuner. Pour moi, lui préparer le petit-déjeuner, c'est comme pour toi de recevoir des médailles :
c'est inestimable.
Et plus important encore, parce que le groupe pour qui je travaille n'hésiterait pas une seule seconde à t'enlever toutes tes petites médailles.
Le Général lui expliqua qu'il n'aimait pas son ton et qu'il avisera la presse de tout ce qui s'était passé dans ce bureau et tourna les talons vers la porte de sortie.
Il s'arrêta net lorsque l'homme à la cinquantaine dit le nom de famille, le prénom, l'âge et l'adresse de quelqu'un.

- ... plus connue sous le pseudonyme de "La Grosse Bertha" sur OnlyFans.


Une trentaine de secondes de silence tendu passèrent.
L'homme à la cinquantaine l'invita à se rasseoir, ce que le Général fit sans se faire prier.
L'homme à la cinquantaine lui expliqua qu'il n'était pas nécessaire que sa femme et ses enfants découvrent ses ébats sexuels avec La Grosse Bertha.
Qu'il devait lire la note demain.
Que tout avait été décidé avec les chinois eux-mêmes.
Qu'il fallait préparer les populations.
Que tout ça était bien plus grand que sa petite personne.
Le lendemain, plusieurs journaux titraient :
"2025 : guerre contre la Chine", "Le Général de l'armée de l'air prédit une guerre contre la Chine en 2025", "Les 10 principales raisons d'une guerre contre la Chine en 2025", "Quel régime alimentaire adopter face à une guerre contre la Chine en 2025", "L'apocalypse en 2025 ?", "Les meilleurs endroits où vivre si une guerre éclate contre la Chine en 2025", "Est-ce que les prix des buffets à volonté des restaurants chinois augmenteront s'il y a une guerre contre la Chine en 2025 ?", "Un Général qui espère ne pas avoir raison face à son hypothèse d'une guerre future contre la Chine".
À quand un autre Nostradamus nous dévoilant de futurs conflits armés entre la Russie et l'Europe ?
À suivre ...

*29 septembre 2023
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https://www.reuters.com/world/us-four-star-general-warns-war-with-china-2025-2023-01-28/