« -De la neige partout à n’en plus finir ! » s’exclamait Thierry, un ancien vétéran de la guerre d'Indochine.
« -On n’a jamais vu ça ici à Paris vous savez ! » ajoutait-il.
‘L’Apocalypse’
titrait Le Mundo en première page de son journal.
Fermeture des écoles, couvre-feu, suppression d’emplois, montée du crime, baisse de l'euro, montée de l’impatience des habitants face aux services de déblaiement, baisse de motivation de la part des services de déblaiement, montée de l’agacement chez les habitants, baisse du trafic, montée des hémoroïdes chez les plus angoissés.
« -Cette montée et cette baisse… c’est un phénomène assez extraordinaire ! On peut voir la toute puissance de cette réaction en chaîne : montée de l’angoisse chez l’habitant, baisse de motivation des autorités face à toute cette neige… c’est fascinant !
C’est comme la bourse, vous ne trouvez pas ?
…
Une autre image que l’on peut donner et qui se trouve dans toute les cultures c’est lorsqu’on se touche … » a commenté pour nous un professeur d’anthropologie à l’Université de Strasbourg.
Jugeant ces propos un peu déplacés et ayant bien compris le sens de ses observations, nous avons préféré ne pas retranscrire la fin de l’interview.

« … perte de l’appétit et perte de poids chez les écureuils ! » nous a même confié un zoologiste.

« -Ça, c’est la faute au réchauffement climatique ! » ajoutait-il visiblement contrarié.
« -Si Ginger meurt, tout le monde meurt !
Toute la planète ! » nous annonça-t-il en pointant du doigt un des écureuils qu’il avait rescapé de la tempête.
C’est là que nous avons, pour la première fois entendu le nom de celui qui semble amener la controverse et la polémique partout dans le monde.
On nous l’a encore mentionné quelques heures plus tard alors que nous étions en train de prendre notre pause café.
Une dame d’un certain âge, ayant quitté les États-Unis il y a 20 ans de cela, s’approche de nous et nous dit spontanément avec un sourire chaleureux.
« -Vous savez, on n’a jamais vu ça.
Non.
Jamais vu ça.
Jamais vu ça depuis la II Guerre Mondiale ! »
Et c’est à ce moment là qu’elle se positionne devant notre caméra qui n’était pas allumée, ce qu'elle ne savait pas.
Elle s’arrange, se racle la gorge et continu :
« -C’est une force obscure.
C’est le mal.

De mon temps, le mal c’était les nazis, les rouges et le cholestérol.

Et grâce à l’armée de Dieu, l’armée de la Justice, l’armée des Etats-Unis d’Amérique, nous avons libéré l’Europe du mal !
…bon, le cholestérol est toujours présent mais l’armée de Dieu fait ce qu’elle peut vous savez.
Aujourd’hui, le mal c’est les Arabes, les musulmans, les Arabes, les musulmans, le cholestérol et ce satané réchauffement climatique !
Il faut en finir avec ce réchauffement climatique !
Ce qui se passe actuellement : toute cette neige blanche n’est rien d’autre que son artillerie, son arme ! L’arme Blanche !
Le Mal du Blanc !
C’est comme ça qu’on dit dans notre communauté : le mal de la blancheur !
C’est le premier mal avant tous les autres.
Comme disait Aimé Césaire, le »
Dû à des raisons semblables à celles qui nous ont obligés à couper l’interview de notre précédent interlocuteur, nous avons décidé de mettre un terme à cette discussion qui était bien plus un monologue qu’une discussion : la vieille femme commençait à digresser.
C’est là qu’un passant qui s’était arrêté pour observer la scène, l’air contrarié, une casquette, un t-shirt, un short et des claquettes nous prend à parti et nous dit :
«-V’nez chez nous là !
‘Y a ça d’neyge !
Le réchauffement climatique ne niaise pas chez nous là !
J’peux vous le dire moi !
Chez nous, à la ferme, en Acadie au Québec, on a décidé d’prendre les choses en main.

C’est ma femme qui a eu l’idée : « achète un lance-flamme ! » qu’elle me dit.

Au début j’trouvais sa requête un petit peu exagérée. Puis, après l’avoir analysée et approuvée, je l’ai acheté sur les internets.
Et après une bonne grosse nuit d’neyge, j’poigne le lance-flamme, j’ouvre la porte de chez nous, j’vois toute cette ostie d’câlisse d’neyge : m’a pas fallu des heures là : j’prépare mon arme, j’dis à la neyge « tabarnacle là ! Enlève-toi de d’là ! C’est une propriété privée, on est au Québec, ‘y a des lois ! Décâlisse de là ou j’t’arrose ! »
C’est là que j’ai dû la faire fondre avec mon arme !
Alors ces petites choses niaiseuses de neyge à Paris, ça me fait rire.
Les Français… »
Scène surréaliste dans les rues de Paris ce matin mais qui nous montre combien les habitants de cette capitale sont lucides et positifs.
Certaines et certains d’entre eux ont même organisé des jeux leur permettant de défier l’attaque de ce réchauffement climatique en organisant des sessions de nage dans la neige.
C’est à partir de là que nous nous somme posé une question grave :

« -Mais qui est ce « réchauffement climatique » ?

-Que nous veut-il ?
-Pourquoi s’attaquer à nous ?
-Qu’avons-nous fait ?
-Peut-on l’attraper ?
-Est-t-il recherché ? » des questions que nous nous sommes posés spontanément l’une à la suite de l’autre, les yeux dans les yeux, autour d’une bonne bière.
C’est ce que nous tenterons de chercher pour un prochain article en voyant, en un premier temps, ce qui s’est réellement passé durant la COP24.
Dans un deuxième temps, nous vous ferons part de notre découverte sur l’identité de ce réchauffement climatique : direction ?
Le Svalbard.


*18 janvier 2024
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https://www.youtube.com/watch?v=UMN02HtkqPU
https://www.climate-chance.org/agenda/cop24/
https://fr.wikipedia.org/wiki/Svalbard
https://www.ledevoir.com/monde/519542/des-chutes-de-neige-exceptionnelles-en-france?